Vous envisagez d’acquérir un scooter électrique pour améliorer votre mobilité au quotidien ? Ce dispositif médical, conçu pour favoriser l’autonomie des personnes en situation de handicap ou de perte de mobilité, favorise la liberté de déplacement, tout en offrant confort et sécurité. Le coût de cet équipement peut être remboursé partiellement par l’Assurance Maladie (CPAM), complété par votre mutuelle santé et d’autres organismes, pour réduire votre reste à charge.
Pour une vue d’ensemble des prises en charge, consultez aussi notre page dédiée au remboursement du matériel médical de mobilité.
🎧 Vous préférez écouter ? Voici la version audio de cet article, présentée par la Mutuelle SMATIS.
Le scooter électrique pour personnes à mobilité réduite (PMR) est un dispositif médical conçu pour améliorer l’autonomie des personnes dont les capacités de déplacement sont limitées, qu’il s’agisse de handicap moteur, de pathologies chroniques ou de perte d’autonomie liée à l’âge.
Généralement équipé de 3 ou 4 roues, d’un siège ergonomique, d’un guidon simplifié et d’une batterie rechargeable, c’est une excellente alternative au fauteuil roulant.
Considéré comme matériel médical de mobilité, le scooter PMR s’utilise aussi bien en intérieur que dans l’espace public., assurant stabilité, confort et autonomie dans les déplacements du quotidien.
Les 4 grands types de scooters PMR
| Type de scooter | Caractéristiques | ✅ Avantages | ❌ Limites |
|---|---|---|---|
| Ultra-compact démontable | Se démonte en 2–3 parties pour être transporté en voiture. Idéal pour l’intérieur et les petites distances. | Très maniable | Autonomie et confort limités |
| Compact 3 roues | Rayon de braquage court, facile à utiliser dans les espaces étroits. | Grande agilité | Stabilité moindre sur sols irréguliers |
| Polyvalent 4 roues | Usage mixte intérieur/extérieur, bon confort global. | Stabilité et confort | Plus encombrant |
| Tout-chemin / grande autonomie | Suspensions, grandes roues, adapté aux longues distances et aux terrains variés. | Autonomie élevée et confort optimal | Prix et poids plus élevés |
Le conseil SMATIS
Choisissez votre scooter d’après votre usage principal (intérieur, extérieurs, transport en voiture) et testez-le avec un professionnel. Et n’oubliez pas : l’éligibilité au remboursement dépend de la référence LPPR, et nom de nom commercial du modèle.
La bonne mutuelle, je suis toujours bien remboursée et rapidement, même lorsqu’ils me demandent un justificatif pour mes séances d’ostéopathie, que je télécharge sur mon espace personne web. Je recommande la SMATIS
Nathalie à Bordeaux Saint Clair le 24 octobre 2023 sur les pages jaunes
C’est ce que j’appelle être bien accompagné.
Le prix d’un scooter électrique varie selon l’usage (intérieur/extérieur), l’autonomie, le confort (siège, suspensions) et le type de modèles. Voici quelques repères pour y voir plus clair :
Repères de prix par type
| Type | Usage principal | Fourchette de prix | ✅ Avantages | ❌ Limites |
|---|---|---|---|---|
| Ultra-compact démontable | Intérieur, trajets courts, transport en voiture | 1 200 à 1 900 € | Très maniable, léger | Autonomie et confort limités |
| Compact 3 roues | Intérieur / extérieur occasionnel, espaces étroits | 1 600 à 2 400 € | Grande agilité | Moins stable sur sols irréguliers |
| Polyvalent 4 roues | Usage mixte quotidien | 2 200 à 3 200 € | Stabilité et confort | Plus encombrant |
| Tout-chemin / grande autonomie | Extérieur régulier, longues distances | 3 000 à 5 000 €+ | Autonomie élevée, suspensions adaptées | Prix et poids plus élevés |
Coûts annexes à prévoir
Au-delà du prix d’achat, le coût de possession compte vraiment. Les batteries sont le poste principal, suivies de l’entretien courant et des petits accessoires qui améliorent le confort. Anticiper ces frais vous évite les mauvaises surprises et aide à comparer deux modèles à budget égal.
- Batteries (remplacement périodique selon usage) : 200 à 600 €
- Entretien / petites pièces : 40 à 120 € par an (hors réparations)
- Accessoires (panier, protection pluie, appuie-tête…) : variable
- Livraison / mise en main : selon fournisseur
- Assurance responsabilité civile : souvent couverte par l’habitation ; vérifier l’usage extérieur
Exemples de modèles éligibles au remboursement (indicatif)
Ces exemples servent uniquement de repères pour situer le type d’usage et le niveau d’équipement. Ils ne valent pas recommandation médicale : l’essai et la prescription restent déterminants.
- Invacare Leo : pensé pour l’extérieur, bonne stabilité et confort
- Colibri : compact et démontable, pratique en appartement
- Eris : polyvalent, autonomie correcte pour un usage mixte
Le saviez-vous ?
Le prix n’est pas le critère d’éligibilité au remboursement. Seule l’inscription la Liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR), mention qui figure en général sur le devis d’un fournisseur agréé.
L’Assurance Maladie (CPAM) peut prendre en charge une partie du coût d’un scooter électrique pour PMR.
Pour être éligible, deux conditions clés :
- Le scooter doit être prescrit par un médecin (traitant ou spécialiste)
- Le modèle choisi doit être inscrit sur la LPPR (Liste des Produits et Prestations Remboursables).
En pratique, la base de remboursement s’établit le plus souvent autour de 1 200 €. Le prix réel étant généralement supérieur, une partie reste à votre charge, que votre mutuelle peut venir compléter selon votre contrat.
Qui peut en bénéficier ?
Cette prise en charge s’adresse aux personnes dont la mobilité est durablement limitée et pour qui le scooter permet de sécuriser et faciliter les déplacements du quotidien. L’éligibilité est appréciée au cas par cas par la CPAM à partir de votre dossier médical et après essai du matériel.
En pratique, le médecin motive la prescription (pathologie, douleurs, fatigue, risque de chute, autonomie à domicile) et le fournisseur atteste de l’adéquation du modèle à vos besoins.
La demande d’entente préalable : comment procéder ?
Vous devez déposer un dossier complet auprès de votre CPAM avant l’achat, contenant :
- Ordonnance motivée du médecin,
- Devis d’un fournisseur agréé mentionnant la référence LPPR ;
- Formulaire S3139 complété ;
- Si besoin, certificat détaillant vos limitations de mobilité.
Délai : la CPAM dispose de 15 jours pour répondre. Silence = accord (acceptation tacite).
Erreurs fréquentes à éviter
Pour éviter les retards ou refus, gardez ces points de vigilance en tête :
- Acheter le scooter avant l’accord (ou l’expiration du délai)
- Choisir un modèle non inscrit à la LPPR
- Fournir un devis sans référence LPPR ou incomplet
- Envoyer un dossier partiel (ordonnance imprécise, S3139 manquant)
- Passer par un vendeur non agréé.
Le conseil SMATIS
Demandez à votre médecin de préciser l’usage régulier, les bénéfices attendus (autonomie, prévention des chutes) et le contexte de vie. Un dossier médical clair et précis facilite l’accord.
Une fois le remboursement de la Sécurité sociale fait, il reste souvent un reste à charge, que votre mutuelle santé peut réduire, parfois de façon significative.
Comment est calculé le remboursement ?
Deux logiques coexistent selon les contrats, certaines mutuelles combinent même les deux.
- Pourcentage de la base CPAM (BR)
Exemple : 200 % de la BR. Cela signifie que CPAM + mutuelle peuvent rembourser jusqu’à 2 × la base soit 2400 € (selon la dépense engagée). Ce pourcentage s’applique sur la base de remboursement et non sur le prix d’achat. - Forfait “dispositifs médicaux / aides techniques”
Montant fixe (annuel ou par équipement), parfois avec plafond, fréquence (tous les X mois) et carence. Le forfait ne peut pas conduire à un remboursement au-delà de la dépense réelle.
À retenir :
Certains contrats exigent que le matériel soit inscrit sur la LPPR et/ou que la CPAM ait donné son accord (entente préalable) pour déclencher la prise en charge complémentaire.
Comment vérifier votre niveau de couverture ?
Avant de vous engager dans l’achat d’un scooter PMR, faites un point rapide sur les possibilités de remboursement.
- Consultez votre tableau de garanties : rubriques “dispositifs médicaux”, “aides techniques”, “appareillage”.
- Demandez une simulation de remboursement à votre mutuelle, à partir d’un devis détaillé du fournisseur.
- Vérifiez les plafonds, délais de carence, fréquences de renouvellement et les exclusions éventuelles (modèle non LPPR, achat à l’étranger, etc.).
- Vérifiez si le tiers payant entre le fournisseur et la mutuelle est possible. Cela vous évitera l’avance de frais.
Documents généralement demandés : ordonnance, accord CPAM (ou décision tacite), devis/facture du fournisseur agréé avec la référence LPPR, et parfois un RIB.
Exemple chiffré : Quel reste à charge ?
Cet exemple illustre le mécanisme de calcul. Il ne remplace pas l’étude de votre contrat.
- Prix du scooter : 2 800 €
- Base CPAM (BR) : 1 200 €
- Contrat mutuelle : 200 % BR → CPAM + mutuelle peuvent aller jusqu’à 2 400 € (si dépense réelle suffisante)
- Reste à charge estimatif : 2 800 – 2 400 = 400 €
Le remboursement CPAM et les plafonds mutuelle varient selon votre situation, l’accord CPAM et la référence LPPR figurant sur le devis.
Erreurs fréquentes à éviter
Un peu de vigilance fait gagner du temps… et de l’argent.
- Penser que 200 % s’applique au prix et non à la base CPAM.
- Acheter avant d’avoir la validation écrite de la mutuelle.
- Dossier incomplet : ordonnance, accord CPAM, devis/facture avec référence LPPR manquants ou imprécis.
- Choisir un fournisseur non agréé (factures non conformes).
- Oublier plafonds / carences / fréquences de renouvellement du contrat.
Conseil pratique :
Avant tout achat, vérifiez si le fournisseur est agréé et si l’équipement figure bien sur la LPPR. Cela conditionne directement votre droit au remboursement.
Il est possible que votre scooter ne soit pas intégralement remboursé malgré la prise en charge de votre CPAM et de votre complémentaire santé.
Pour optimiser ces remboursements, d’autres dispositifs existent. L’important est de cibler l’aide adaptée à votre situation (âge, taux de handicap, ressources, contexte).
Quelles aides selon votre situation ?
Avant de déposer un dossier, faites le point sur votre profil : êtes-vous concerné(e) par un handicap reconnu, une perte d’autonomie liée à l’âge, ou une situation particulière (accident, faibles ressources) ?
- PCH (Prestation de Compensation du Handicap) via la MDPH : cette aide s’adresse aux personnes en situation de handicap. Elle peut financer tout ou partie du scooter si l’aide est jugée nécessaire à l’autonomie.
- APA (Allocation personnalisée d’autonomie) : soutien financier pour les personnes âgées en perte d’autonomie.
- Caisses de retraite / caisses complémentaires : aides ponctuelles dans le cadre de l’action sociale (équipement favorisant le maintien à domicile).
- Fonds sociaux départementaux / communes / CCAS : coups de pouce exceptionnels selon critères locaux.
- Assurances (accident de la vie, professionnelle, tiers responsable) : prises en charge possibles si la perte d’autonomie fait suite à un sinistre garanti.
Peut-on cumuler ces aides ?
Le cumul est parfois possible, mais jamais automatique : chaque organisme vérifie qu’il n’y a pas de double financement pour la même dépense.
- PCH + CPAM + mutuelle : souvent cumulables, la PCH venant compléter le reste à charge.
- APA : plus restrictif, certaines configurations limitent le cumul avec d’autres aides.
- Aides sociales (fonds, caisses) : le plus souvent en dernier ressort, après CPAM/mutuelle/PCH.
Astuce :
Demandez toujours un calendrier des décisions (qui répond, quand ?) pour éviter les chevauchements et adapter l’ordre des demandes.
Comment présenter un dossier convaincant ?
Un bon dossier explique pourquoi le scooter est nécessaire et comment il change la vie quotidienne.
- Besoin fonctionnel : décrivez les difficultés actuelles (fatigue, douleur, risque de chute) et les activités rendues possibles (courses proches, RDV médicaux, lien social).
- Avis médical + essai : ordonnance motivée + compte rendu d’essai du fournisseur agréé (adéquation du modèle).
- Devis détaillé : référence LPPR, prix TTC, options, livraison/mise en main.
- Budget clair : mentionnez la part CPAM, la participation mutuelle (si connue) et la somme exacte que vous sollicitez.
- Environnement : ressources du foyer, isolement, habitat (pentes, distances), transports disponibles.
Le conseil SMATIS
Avant de multiplier les demandes, commencez par un échange rapide avec un conseiller (MDPH, caisse de retraite, CCAS, ou nos équipes). Vous gagnerez du temps sur le bon ordre de dépôt, les pièces attendues et les délais moyens de réponse.
Comment se faire rembourser un scooter électrique PMR par la CPAM ?
Le modèle doit être inscrit sur la LPPR, prescrit par un médecin et faire l’objet d’une entente préalable (formulaire S3139) auprès de la CPAM. Sans réponse sous 15 jours, l’accord est tacite. La base de remboursement est souvent ≈ 1 200 €.
La mutuelle rembourse-t-elle le scooter électrique après la Sécurité sociale ?
Oui, selon votre contrat : pourcentage de la base CPAM (ex. 100–200 % BR) et/ou forfait “aides techniques”. Demandez une validation écrite sur la base d’un devis avec référence LPPR + accord CPAM.
Tous les scooters électriques sont-ils remboursables ?
Non. Seuls les modèles LPPR, achetés chez un fournisseur agréé et prescrits médicalement, peuvent être pris en charge par la Sécurité sociale, puis complétés par la mutuelle.
Quelles aides financières complètent le remboursement (PCH, APA) ?
La PCH (via la MDPH) peut compléter, parfois jusqu’à 100 % selon situation et plafonds. L’APA (personnes âgées) et des aides sociales (caisses de retraite, fonds locaux) peuvent aussi réduire le reste à charge. Le cumul dépend des règles de chaque organisme.
Quels documents fournir pour le remboursement d’un scooter électrique ?
Ordonnance motivée, devis/facture du fournisseur agréé avec référence LPPR, formulaire S3139 et accord CPAM (ou preuve du délai), puis envoi à la mutuelle pour le complément.
Que ce soit après une blessure, une opération ou en cas de perte d’autonomie, les
