Vous suivez un traitement et vous vous demandez s’il est compatible avec la conduite ? Certains médicaments, même ceux que vous prenez quotidiennement, peuvent altérer votre vigilance et augmenter le risque d’accident.
Mieux comprendre leurs effets est essentiel pour votre sécurité et celle des autres. Pour limiter les risques, et reprendre le volant en toute sécurité, il est nécessaire d’avoir un bon usage des médicaments, au quotidien.
Dans cet article, découvrez quels médicaments peuvent être problématiques, comment les repérer et où trouver les informations fiables pour une conduite en toute sécurité.
Quels sont les effets des médicaments sur la conduite ?
L’impact sur les capacités physiques et mentales
La prise de certains médicaments peut affecter de manière significative votre capacité à conduire. Certaines substances agissent sur le système nerveux central, la vigilance ou la motricité. Certains symptômes passent inaperçus, mais peuvent pourtant influencer votre perception et vos réflexes au volant.
Selon leur mécanisme d’action, certains médicaments peuvent :
- Ralentir les réflexes et les temps de réaction,
- Provoquer un état de somnolence,
- Créer une sensation de flottement, voire de confusion mentale,
- Diminuer la coordination des mouvements ou perturber l’équilibre,
- Altérer la vision, la concentration ou la prise de décision rapide.
Ces manifestations ne sont pas à prendre à la légère. Même un léger inconfort peut avoir des conséquences importantes sur la conduite, notamment en cas d’imprévu sur la route.
Avant de prendre le volant, prenez le temps d’évaluer comment vous vous sentez. En cas de doute, de demander conseil à un professionnel de santé. Une sensation de lourdeur dans les membres, un manque d’aisance au volant, ou encore un esprit embrumé, sont des signes que votre aptitude à conduire est momentanément altérée. Même si vous vous sentez globalement en forme, restez attentif à tout changement inhabituel : une baisse de réactivité ou un trouble de l’attention, aussi légers soient-ils, peuvent suffire à compromettre votre sécurité sur la route.
Important :
Les médicaments signalés comme dangereux pour la conduite sont impliqués dans près de 3 % des accidents mortels de la route en France (source : Sécurité routière). Même si ce chiffre peut sembler faible, il représente plusieurs centaines de vies perdues chaque année. Un simple réflexe d’attention à la signalétique peut éviter le pire.
Les situations à risques
L’effet d’un médicament peut varier selon la dose ou bien la durée du traitement. Même si vous supportez bien un traitement, certaines situations peuvent accentuer ses effets et rendre la conduite plus dangereuse.
Par exemple, la consommation d’alcool, même en petite quantité, peut accentuer la somnolence, ralentir vos réflexes ou troubler votre vision. L’alcool et les médicaments ne font jamais bon ménage, surtout si vous prenez le volant.
Soyez également vigilant si vous prenez plusieurs médicaments en même temps. Certaines interactions peuvent provoquer des effets inattendus, même s’ils sont bien tolérés séparément.
D’autres facteurs du quotidien peuvent aussi augmenter les risques :
- La fatigue rend la conduite plus difficile et peut renforcer la somnolence liée à certains traitements.
- Le stress ou l’anxiété peuvent cacher ou amplifier les effets secondaires (comme la nervosité, les vertiges ou la perte de concentration).
- En cas de maladie passagère (grippe, fièvre, douleurs), votre corps peut réagir différemment à vos médicaments habituels.
Enfin, certaines situations de conduite plus exigeantes (longs trajets, conduite de nuit, circulation dense ou routes inconnues) demandent une attention maximale. Soyez attentif à ces facteurs et sous-estimez leur impact. Si vous avez le moindre doute, mieux vaut éviter de conduire ou demander conseil à un professionnel de santé.
J’ai été agréablement surpris par l’expertise de cette mutuelle, elle a su parfaitement répondre à mes besoins.
Merci encore
Luc à Yvry sur Seine le 29 février 2023 sur les pages jaunes
C’est ce que j’appelle être bien accompagné.

Quels médicaments sont concernés ?
Les médicaments à éviter
Types de médicaments | Exemples courants |
Anxiolytiques et somnifères | Diazépam, Benzodiazépines (et équivalents), Zolpidem |
Antidépresseurs | Citalopram, Sertraline |
Antihistaminiques | Cétirizine, Loratadine |
Antiépileptiques | Valproate, Carbamazépine |
Antalgiques opioïdes | Tramadol, Morphine |
Antitussifs contenant des opiacés | Codéine |
Le saviez-vous ?
La France est l’un des seuls pays à utiliser une signalétique à trois niveaux de risque pour les médicaments et la conduite. Ce système de pictogrammes a été mis en place dès 2005 pour informer clairement les usagers des risques. Une innovation saluée par de nombreux professionnels de santé à l’échelle européenne.
Comment les identifier ?
Pour savoir si un médicament présente un risque pour la conduite, la signalétique sur la boîte est le premier indicateur à repérer. Les picogrammes permettent d’alerter sur les risques liés à la prise de certains médicaments lorsqu’on prend le volant.
Trois niveaux d’alerte peuvent apparaître sur l’emballage :

Niveau 1 : Soyez prudent
Ne pas conduire sans avoir lu la notice.
Ce pictogramme n’interdit pas la conduite, mais il vous invite à être vigilant. En effet, il est important de lire la notice pour connaître et pouvoir identifier les effets indésirables potentiels.

Niveau 2 : Soyez très prudent
Demandez l’avis d’un professionnel de santé. Ce pictogramme signale qu’il y a réellement un risque pour la conduite. Avant de prendre le volant, il est indispensable de consulter un professionnel de santé.
Lui seul pourra évaluer votre situation personnelle et déterminer si vous pouvez conduire ou non sous ce traitement.

Niveau 3 : Attention, danger
Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin. Ce pictogramme indique que la conduite est considérée comme dangereuse après la prise de ce médicament. Il est impératif de consulter votre médecin pour évaluer les risques et déterminer si vous êtes en mesure de conduire en toute sécurité.
La notice du médicament est également un excellent moyen de prendre connaissance en détail, de tous les effets sur la conduite. Pensez à la consulter, et en cas de doute, votre pharmacien sera votre meilleur conseiller.
Je suis un traitement : puis-je conduire ?
Comment s'informer ?
Lorsque l’on suit un traitement, il est essentiel d’avoir les bonnes informations pour évaluer les risques liés à la conduite. Ne restez pas seul face à vos doutes :
- Votre médecin connaît votre état de santé et votre traitement. Il est le mieux placé pour vous dire si la conduite est possible, et dans quelles conditions.
- Votre pharmacien est également un interlocuteur de proximité de confiance. Il est capable de vous expliquer la signalétique, les effets secondaires et les interactions possibles. N’hésitez pas à lui poser vos questions lors de la délivrance du médicament.
De plus, il existe aujourd’hui des applications de suivi de traitement qui vous aident à :
- Vérifier si un médicament présente un risque pour la conduite,
- Accéder facilement à la notice,
- Recevoir des rappels ou des alertes personnalisées.
Ces outils peuvent vous accompagner au quotidien pour gérer vos prises et à prendre des décisions éclairées avant de prendre le volant. Certains outils peuvent être proposés par votre mutuelle santé pour faciliter votre quotidien et renforcer votre sécurité. N’hésitez pas à vous renseigner !
Les précautions à prendre
Lorsque vous suivez un traitement, il est essentiel de vous poser les bonnes questions avant de prendre le volant :
- Le médicament comporte-t-il un pictogramme de risque ?
- Ai-je constaté des effets secondaires (somnolence, vertiges, troubles visuels, etc.) ?
- Le traitement est-il nouveau ou a-t-il été modifié récemment (dosage, type de molécule) ?
Ces questions simples peuvent vous éviter une prise de risque inutile.
Enfin, voici d’autres précautions à adopter pour prévenir au mieux les dangers :
- Respectez les consignes de votre médecin : heure de prise, association avec les repas, durée du traitement… Tout écart peut amplifier les effets indésirables.
- Évitez de conduire juste après la prise d’un médicament, surtout s’il s’agit d’un nouveau traitement ou si la notice évoque un risque de somnolence.
- Ne consommez jamais d’alcool en parallèle : même en petite quantité, l’alcool peut renforcer les effets secondaires et rendre la conduite dangereuse.
- Soyez à l’écoute de votre corps : fatigue, vertiges, vision floue ou simple doute doivent vous alerter. Dans ce cas, remettez votre déplacement à plus tard ou faites-vous accompagner.
FAQ : Médicaments et sécurité au volant : les réponses à vos questions
Peut-on conduire avec tous les médicaments ?
Non, certains médicaments peuvent altérer vos capacités de conduite (réflexes, concentration, vision…). Il est essentiel de vérifier la présence d’un pictogramme de risque sur l’emballage et de consulter la notice ou un professionnel de santé.
Comment savoir si mon traitement m’empêche de conduire ?
Observez les effets que vous ressentez après la prise (somnolence, étourdissements, baisse de vigilance…). Lisez attentivement la notice et vérifiez la présence de pictogrammes. En cas de doute, interrogez votre pharmacien ou votre médecin. Ils sont vos meilleurs interlocuteurs.
Puis-je conduire si je ne ressens aucun effet secondaire après avoir pris un médicament ?
Même sans effet secondaire visible, la prudence est de mise. Certains effets peuvent être retardés ou tellement discrets, qu’ils passent inaperçus. Vérifiez la notice ou le pictogramme sur la boîte, et demandez conseil à un professionnel avant de conduire.
Les médicaments en vente libre (sans ordonnance) peuvent-ils aussi présenter un risque ?
Oui, certains médicaments sans ordonnance, comme les antihistaminiques ou les somnifères légers, peuvent provoquer somnolence et troubles de la vigilance. Lisez toujours attentivement la notice, vérifiez le pictogramme, et demandez conseil à votre pharmacien avant de conduire.

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Informations et conditions particulières
(1)Ameli.fr – Vidal.fr – securite-routiere.gouv.fr (pour les photos des pictogrammes)