Apnée du sommeil

 Apnée du sommeil

L’apnée du sommeil, également nommée syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) ou syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), se manifeste par des répétitions anormales d’interruptions (apnées) ou de réductions (hypopnées) involontaires durant le sommeil. C’est le médecin français Christian Guilleminault qui a défini cette maladie pour la première fois en 1972. Quels sont les symptômes ? Comment réduire les risques ? Y a-t-il un traitement pour réussir à mieux dormir ? SMATIS vous fait le point sur ce sujet.

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?

C’est un trouble de la ventilation dû à des épisodes répétés d’obstruction des conduits respiratoires de l’arrière-gorge. En effet, lors d’une respiration normale, l’air rentre par la bouche et le nez, emprunte les voies aériennes supérieures et rejoint les poumons. 

Au contraire, lors de l’apnée du sommeil, les voies aériennes supérieures se ferment de manière répétée, empêchent l’air de passer et la respiration s’arrête pendant dix à trente secondes ! 

Pendant ces interruptions, le cerveau réagit et provoque de “micro-éveils” inconscients afin de relancer la respiration. Ces réveils perturbent la durée et la qualité du sommeil notamment parce que les pauses respiratoires se produisent au moins 5 fois par heure de sommeil et jusqu’à une centaine de fois par nuit. 

Les médecins mesurent l’importance du syndrome d’apnées du sommeil en fonction du nombre d’apnées (ou hypopnées) par heure de sommeil : 

  • apnée légère : entre 5 et 15 par heure, 
  • apnée modérée : entre 16 et 30 par heure, 
  • apnée sévère : plus de 30 par heure. 

 

Les ronflements ne doivent pas être confondus avec de l’apnée du sommeil, même si la plupart des personnes souffrant d’apnée du sommeil ronflent. Le ronflement n’est pas lié à un problème de santé et ne cause pas de pauses respiratoires. 

Le SAHOS touche 4% de la population en France. Ce syndrome survient majoritairement chez les hommes, chez les personnes en surpoids et chez les personnes de plus de 50 ans. Mais les jeunes adultes et les enfants peuvent également être touchés. 7 à 11% des enfants sont concernés et il important de les diagnostiquer et de les traiter car cela peut altérer leur santé mentale et physique. 

Apnée du sommeil

D’où vient-elle ?

Les causes d’apnées obstructives du sommeil sont principalement dues à : 

  • un agrandissement du voile du palais, de la langue, des amygdales, de la luette, 
  • une obstruction des voies nasales, 
  • une malformation de la mâchoire inférieure, 
  • une dégradation de la tonicité des muscles qui dilatent le pharynx 

 

Il existe également une autre forme d’apnée, c’est le syndrome d’apnée centrale du sommeil. Il est bien plus rare et correspond à un mauvais fonctionnement du tronc cérébral qui n’ordonne plus au corps d’inspirer. On retrouve ce type d’apnée chez les personnes atteintes d’une maladie neurologique ou cardiaque ou ayant eu un accident vasculaire cérébral. 

Plusieurs facteurs favorisent l’apnée du sommeil : 

  • le surpoids et l’obésité : c’est le principal facteur ! Les parois de la gorge, plus épaisses et moins rigides, facilitent son obstruction, 
  • dormir sur le dos : cela fait descendre la base de la langue en arrière et contribue à réduire le passage de l’air vers les poumons, 
  • l’âge : environ 30% des personnes de plus de 65 ans sont concernées, 
  • le sexe : les hommes sont deux fois plus exposés que les femmes, 
  • les antécédents ORL (oto-rhino-laryngologiques), chirurgicaux ou allergiques qui provoquent une obstruction nasale plus ou moins permanente, 
  • la taille et la position de la mâchoire, de la langue et du palais, 
  • la circonférence du cou : plus il est large plus le risque d’apnée est élevé, 
  • l’alcool, le tabac et certains médicaments (anxiolytiques, somnifères) aggravent les symptômes. 

Quels sont ses symptômes ?

Les personnes atteintes de ce syndrome présentent plusieurs symptômes, que ce soit durant la journée ou la nuit : 

  • des ronflements bruyants, 
  • un besoin régulier de se lever pour aller aux toilettes, 
  • des sueurs nocturnes, 
  • des arrêts respiratoires inquiétants et des sensations d’étouffement remarqué par ses proches, 
  • de la fatigue / somnolence, 
  • une prise de poids, 
  • des maux de tête au réveil, 
  • une altération de l’humeur, irritabilité,
  • des troubles de la concentration et de la mémoire. 

Si vous remarquez ou qu’un de vos proches remarque ces différents symptômes, il est conseillé de consulter un médecin. Il pourra alors vous rediriger vers un centre spécialisé qui vous fera passer une polysomnographie. Grâce à cet examen, les médecins vont pouvoir étudier les différentes phases de votre sommeil, l’activité de votre cerveau, de vos muscles et le taux d’oxygène dans votre sang afin de mesurer la gravité des apnées. 

Enfin, vous pouvez réaliser un test d’apnée du sommeil grâce à l’échelle d’Epworth. C’est un questionnaire simple et rapide qui permet de mesurer le degré de somnolence durant la journée. 

Quelles conséquences peut-elle avoir sur la santé ?

Elle n’est pas dangereuse en elle-même. C’est la répétition toutes les nuits qui présente un réel risque pour la santé. Si elle n’est pas traitée chez l’enfant, elle peut causer des problèmes cardiaques, des retards de croissance et développement cérébral amoindri. 

Sans traitement chez l’adulte, de nombreuses répercussions peuvent survenir à long terme comme les maladies cardiovasculaires (crise cardiaque, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque, hypertension, troubles du rythme cardiaque, voire une mort subite en cas d’apnée importante). En effet, chaque apnée entraîne une hypoxie (déficit d’oxygénation du cerveau) et chaque micro-éveil fait augmenter la pression artérielle et le rythme cardiaque. 

D’autre part, il est primordial d’informer votre médecin si vous souffrez d’apnée du sommeil, car des complications peuvent avoir lieu en cas d’intervention. En effet, les anesthésiques et les médicaments antidouleur augmentent le risque d’apnées graves. 

Peut-on limiter le risque de faire de l’apnée du sommeil ?

Si vous souffrez d’apnée du sommeil ou que vous souhaitez limiter les risques d’en faire, vous pouvez mettre en place des gestes simples : 

  • perdez du poids (si vous êtes en surpoids), et ayez une alimentation saine et équilibrée, 
  • pratiquez une activité physique régulière, 
  • prenez vos médicaments si vous souffrez de diabète ou d’hypertension, 
  • dormez sur le côté pour limiter le rétrécissement des voies respiratoires, 
  • surélevez la tête du lit pour avoir le torse incliné et faciliter l’ouverture des voies respiratoires, 
  • évitez les somnifères, l’alcool et le tabac,
  • soignez vos allergies. 
Limiter les risques de l'apnée du sommeil

Quels sont les traitements possibles ?

Chez les enfants, l’apnée du sommeil se soigne bien grâce à une rééducation de la respiration et des muscles faciaux. 

Chez les adultes, plusieurs traitements existent : 

  • une machine permettant une ventilation à pression positive continue (PPC) pour apporter au patient l’oxygène dont il a besoin via le port d’un masque la nuit. Ce système est très efficace, mais il y a un temps d’adaptation plus ou moins long pour s’habituer à dormir avec. Si le masque est porté toutes les nuits, les premiers effets se font sentir au bout de 4 à 6 semaines. Si la somnolence perdure en journée, des médicaments stimulants peuvent être prescrits, 
  • le port d’une orthèse d’avancée mandibulaire (ou gouttière) la nuit. Moulée par le dentiste, elle facilite le passage de l’air grâce au maintien de la langue et de la mâchoire vers l’avant. Ce traitement est moins efficace que l’appareil PPC, mais est plus facile d’adaptation, 
  • la chirurgie est également possible, mais uniquement pour éliminer les tissus qui obstruent les voies respiratoires. 

 

Même si ce rituel est réconfortant pour l’enfant, il n’est pas recommandé de donner une tétine à son enfant s’il a plus de 2 ans et demi, ni de l’inciter à sucer son pouce. 

Découvrez aussi...
Sandrine Guerin - Son job, c’est la communication. Sandrine déniche pour vous les pépites de l’actualité santé et vous informe sur tous les bons plans de la mutuelle.
Écrit par
Sandrine Guerin
Son job, c’est la communication. Sandrine déniche pour vous les pépites de l’actualité santé et vous informe sur tous les bons plans de la mutuelle.
Nous vous confirmons que vous serez rappelé
par l'un de nos conseillers !
Merci et à très bientôt !
Nous vous protégeons au quotidien, vos données personnelles aussi. Vous disposez de droits sur les informations vous concernant. Pour plus d’informations, consultez notre politique de protection des données personnelles.
* Champs requis
ne famille heureuse d'avoir souscrit à leur complémentaire santé chez la mutuelle Smatis.