Illustration microscopique montrant des cellules intestinales attaquées par des particules virales, soulignant l'importance de la prévention contre les infections comme la gastro-entérite pour protéger la santé intestinale.

Prévenir la gastro-entérite : les bons réflexes à adopter

Chaque année, la gastro-entérite vient gâcher le quotidien de millions de personnes, provoquant inconfort et complications, notamment chez les plus fragiles. Souvent bénigne, elle peut être évitée grâce à des gestes simples de prévention. Pour être en forme pendant la saison hivernale et assurer votre bien-être et celui de vos proches adoptez quelques bons réflexes simples et efficaces. Découvrez nos conseils pour prendre soin de votre santé toute l’année et éviter les infections saisonnières comme la gastro-entérite. 

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La gastro-entérite en quelques chiffres

Chaque hiver, la gastro-entérite fait des ravages touchant des millions de personnes, si bien qu’elle est devenue un enjeu de santé publique majeur. Décryptage en quelques chiffres.  

  • 21 millions de cas annuels estimés : Chaque année en France, environ 21 millions de personnes souffrent d’une gastro-entérite aiguë. La majorité des cas surviennent entre décembre et avril, période propice à la circulation des virus responsables.  
  • 90 % des cas d’origine virale : Les norovirus et rotavirus sont les principaux responsables. Ces virus se propagent facilement dans les lieux clos comme les écoles ou les maisons de retraite.  
  • Une activité épidémique fluctuante : Durant la saison hivernale 2020-2021, le niveau épidémique lié à la gastro-entérite était exceptionnellement bas, probablement en raison des mesures sanitaires mises en place pour lutter contre la COVID-19. En revanche, la saison 2021-2022 a montré un retour à des niveaux comparables aux périodes précédant la pandémie.  
  • 1,5 million de consultations médicales par an : La gastro-entérite figure parmi les premières causes de consultation en médecine générale durant la saison hivernale.  
  • Jusqu’à 20 000 hospitalisations annuelles : Ces hospitalisations concernent principalement les nourrissons, les personnes âgées et les immunodéprimés, souvent en raison de complications comme une déshydratation sévère.  
  • Un impact marqué sur les enfants : Avant l’âge de 5 ans, près de 30 % des enfants sont hospitalisés au moins une fois pour une gastro-entérite, en grande partie à cause des rotavirus. Cela souligne l’importance des campagnes de vaccination recommandées pour les jeunes enfants.  

 

Ces chiffres, provenant des dernières études de Santé publique France et de l’Assurance Maladie, soulignent l’importance de prévenir la gastro-entérite, surtout chez les enfants et les personnes âgées. 

Qu’est-ce que la gastro-entérite et comment se transmet-elle ?

La gastro-entérite est une inflammation aiguë du système digestif, affectant principalement l’estomac et l’intestin. Les symptômes sont variables mais on relève souvent des diarrhées, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, et parfois de la fièvre. Généralement bénigne, elle peut entraîner des complications, notamment une déshydratation sévère, particulièrement chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les individus immunodéprimés. 

Les principales causes de la gastro-entérite

La gastro-entérite peut être d’origine virale, bactérienne ou parasitaire, mais les virus en sont les agents responsables dans la majorité des cas (environ 90 % des infections). Parmi les principaux virus : 

  • Les norovirus : responsables des épidémies hivernales dans les collectivités (écoles, maisons de retraite). Ils se transmettent rapidement par contact humain ou via des surfaces contaminées. 
  • Les rotavirus : fréquents chez les enfants, ils provoquent des gastro-entérites sévères nécessitant parfois une hospitalisation. 
  • Les adénovirus et astrovirus : moins fréquents, mais responsables de formes légères à modérées. 

Les bactéries, comme les salmonelles ou les campylobacters, ainsi que certains parasites, peuvent également causer des gastro-entérites, mais leur transmission est souvent liée à la consommation d’aliments ou d’eau contaminés. 

Le norovirus, responsable de nombreuses gastro-entérites hivernales, est un virus extrêmement contagieux nécessitant des mesures de prévention rigoureuses pour limiter sa propagation.

Les modes de transmission

La gastro-entérite est très contagieuse et se transmet facilement d’une personne à l’autre, particulièrement lorsqu’elle est d’origine virale.  

  1. Contact direct avec une personne infectée : Le virus est présent dans les selles et parfois dans les vomissements des personnes malades. La transmission peut se faire en touchant une surface contaminée ou lors d’un contact étroit avec un individu infecté. 
  2. Consommation d’aliments ou d’eau contaminés : Les fruits, légumes, coquillages ou aliments mal cuits peuvent être porteurs de virus ou de bactéries responsables de la gastro-entérite. 
  3. Mauvaises pratiques d’hygiène : Une hygiène insuffisante, notamment des mains est un facteur majeur de transmission. 
  4. Propagation dans les lieux clos : Les crèches, écoles, maisons de retraite ou hôpitaux sont des environnements, propices à la transmission, où les épidémies peuvent se propager rapidement. 

Pourquoi la gastro-entérite est-elle plus fréquente en hiver ?

La saison hivernale est particulièrement favorable aux épidémies de gastro-entérite en raison : 

  • De la promiscuité dans les lieux fermés, favorisant la transmission  
  • De la résistance accrue des virus dans des environnements froids  
  • D’une diminution générale de l’hygiène des mains durant cette période 

Bien comprendre les mécanismes de propagation de la “gastro” est indispensable pour mettre en place des mesures préventives efficaces, surtout pendant les pics épidémiques.  

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Luc à Yvry sur Seine le 29 février 2023 sur les pages jaunes

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Vincent, un adhérent ravi par la mutuelle SMATIS, donne son avis sur les Pages Jaunes.

Alimentation et hydratation : les précautions à prendre

Pour prévenir la gastro-entérite, l’alimentation et l’hydratation jouent un rôle clé dans le renforcement des défenses de l’organisme et la limitation des risques de contamination. Adopter de bonnes pratiques alimentaires et rester vigilant quant à la qualité des boissons et des aliments consommés permet de réduire considérablement les risques d’infection. 

Privilégier une alimentation sûre et équilibrée

  • Bien laver les fruits et légumes : Avant consommation, rincez soigneusement les fruits et légumes, même ceux qui seront épluchés. Cela élimine les résidus de terre ou de contaminants éventuels. 
  • Cuire les aliments à cœur : Les bactéries et virus responsables des gastro-entérites, comme les salmonelles, sont détruits par la chaleur. Assurez-vous que les viandes, œufs, et poissons soient bien cuits. 
  • Éviter les aliments crus à risque : Les coquillages, les œufs crus ou les produits laitiers non pasteurisés sont des sources fréquentes de contamination. Consommez-les avec précaution, surtout en période d’épidémie. 

Adopter des habitudes d’hydratation rigoureuses

  • Privilégier l’eau potable : Assurez-vous de boire de l’eau provenant d’une source sûre. En voyage ou dans des zones à risque, préférez l’eau embouteillée ou préalablement bouillie. 
  • Surveiller la qualité de l’eau : Les puits ou autres sources non contrôlées peuvent être contaminés. Traitez ou filtrez l’eau avant usage si nécessaire. 
  • Éviter le partage de verres ou bouteilles : Cette pratique peut faciliter la transmission de virus, notamment dans les environnements collectifs. 

Stockage et conservation des aliments

  • Respecter la chaîne du froid : Conservez les aliments périssables dans des conditions appropriées pour éviter la prolifération des bactéries. Vérifiez toujours la température du réfrigérateur (inférieure à 4°C). 
  • Consommer rapidement les aliments préparés : Les plats cuisinés ne doivent pas être conservés trop longtemps, même au frais. Réchauffez-les à une température suffisante avant consommation. 
  • Surveiller les dates de péremption : Évitez de consommer des produits dont la date limite de consommation est dépassée, notamment les produits frais ou transformés. 

Limiter les contaminations croisées

  • Nettoyer les ustensiles de cuisine : Les planches à découper, couteaux et surfaces en contact avec des aliments crus doivent être soigneusement nettoyés après usage pour éviter de contaminer d’autres aliments. 
  • Se laver régulièrement les mains : Avant de manipuler des aliments ou de manger, le lavage des mains reste la meilleure barrière contre la transmission des agents pathogènes. 

Avec une alimentation équilibrée, associée à une hydratation suffisante, vous limitez les risques de gastro-entérite, tout en favorisant votre état de santé général.   

La vaccination contre les virus responsables de la gastro-entérite

Les rotavirus, responsables des gastro-entérites sévères, sont particulièrement dangereux pour les jeunes enfants. Ils provoquent des diarrhées aiguës sévères, entrainant des déshydrations importantes, pouvant nécessiter une hospitalisation. La vaccination est le meilleur moyen de les prévenir.  

La vaccination contre les rotavirus : un outil de prévention majeur 

Le vaccin contre les rotavirus est un véritable bouclier pour protéger les risques d’infections graves chez les nourrissons et les jeunes enfants. Administrés par voie orale, ils permettent d’immuniser les jeunes enfants dès les premiers mois de vie, période où ils sont les plus vulnérables. 

Quand vacciner ? 

La vaccination est recommandée entre 2 et 6 mois pour une efficacité optimale. Il est important de respecter le schéma vaccinal qui nécessite 2 à 3 doses, selon le vaccin utilisé, administrées à un mois d’intervalle. 

Quels bénéfices ? 

Les études montrent que la vaccination réduit significativement le nombre d’hospitalisations et de consultations liées aux gastro-entérites sévères chez les enfants de moins de 5 ans. De plus, elle contribue à limiter la propagation du virus dans les collectivités (crèches, écoles). 

Une vaccination recommandée mais non obligatoire

En France, la vaccination contre les rotavirus n’est pas obligatoire, mais elle est recommandée par les autorités de santé, notamment pour les nourrissons à risque. Elle n’est pas systématiquement prise en charge par la sécurité sociale, bien qu’elle puisse être couverte par certaines mutuelles santé. 

Étendre la protection aux plus fragiles 

Bien que la vaccination contre les rotavirus soit principalement destinée aux enfants, elle contribue indirectement à la protection des adultes, en particulier des personnes âgées et immunodéprimées, en réduisant la circulation du virus dans la communauté. 

Précautions et contre-indications 

Comme tout vaccin, celui contre les rotavirus peut entraîner des effets secondaires légers (fièvre, irritabilité, troubles digestifs). Cependant, il est contre-indiqué chez les enfants atteints de  pathologies particulières. En cas de doute, demandez un avis médical pour évaluer les bénéfices et les risques au cas par cas. 

La vaccination, bien qu’elle ne protège pas contre toutes les formes de gastro-entérites, reste un outil précieux pour la prévention des jeunes enfants. Combinée à des gestes d’hygiène rigoureux, elle permet de limiter considérablement les conséquences des infections gastro-intestinales. 

Protéger les plus fragiles : enfants, seniors, et personnes immunodéprimées

Une attention particulière doit être portée aux personnes les plus vulnérables (enfants, personnes âgées, immunodéprimées) pour les préserver de la gastro-entérite et ses complications. Adopter des mesures préventives strictes sont nécessaires pour réduire le risque de complications. 

Enfants : une population particulièrement exposée

Le système immunitaire immature des nourrissons et des jeunes enfants, combiné à leur incapacité à compenser rapidement la perte en eau, les rendent particulièrement vulnérables face à la gastro-entérite.  

Mesures à adopter : 

  • Assurez une hydratation régulière avec des solutions de réhydratation orale (SRO) dès les premiers symptômes, ainsi qu’un régime alimentaire adéquat.
  • Maintenez une hygiène stricte : lavage des mains, nettoyage des jouets et désinfection des surfaces. 
  • Favorisez la vaccination contre les rotavirus pour limiter les infections graves. 

Surveillance des signes de déshydratation : 

Un enfant qui présente une baisse d’énergie, une bouche sèche, ou des urines rares doit être pris en charge rapidement pour éviter des complications graves. 

Seniors : des défenses immunitaires affaiblies

Les personnes âgées, en raison du vieillissement naturel de leur système immunitaire, sont plus susceptibles de développer des formes sévères de gastro-entérite. Les séjours en maisons de retraite, où la promiscuité favorise la transmission, augmentent également le risque d’épidémies dans cette population. 

Mesures à adopter : 

  • Assurez une hydratation régulière, même en l’absence de symptômes, car les seniors ressentent souvent moins la soif. 
  • Encouragez une alimentation équilibrée pour renforcer les défenses naturelles. 
  • Sensibilisez les aidants et le personnel soignant aux règles d’hygiène strictes pour limiter la propagation. 

Personnes immunodéprimées : un risque de complications accru

Chez les individus immunodéprimés (patients sous chimiothérapie, greffés, ou atteints de maladies chroniques comme le VIH), la gastro-entérite peut provoquer des infections prolongées et sévères. Ces patients nécessitent une attention particulière pour éviter toute contamination. 

Mesures à adopter : 

  • Privilégiez une alimentation sécurisée : évitez les produits crus ou non pasteurisés et respectez une hygiène alimentaire stricte. 
  • Consultez rapidement un médecin dès l’apparition des premiers symptômes, même légers. 
  • Si possible, limitez les contacts avec des personnes infectées ou des lieux à risque, comme les crèches ou les hôpitaux. 

Le rôle clé de l'entourage dans la prévention

L’entourage est le premier rempart contre la gastro-entérite pour les personnes vulnérables. Respecter des gestes simples d’hygiène, comme le lavage des mains fréquent, le nettoyage des surfaces et l’isolement en cas de symptômes, contribue à limiter la propagation du virus et favorise la protection des personnes fragiles. 

Ensemble, adoptons un comportement responsable.  

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Sandrine Guerin : Chargée de communication SMATIS
Écrit par
Sandrine Guerin
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