Qu’est-ce que la télémédecine ?
Le téléphone est le premier outil utilisé pour la télémédecine dont les premiers pas ont débuté en 1905 avec un électrocardiogramme transmis par téléphone. Officiellement, elle est pratiquée depuis 1920, pour des services médicaux dédiés aux bateaux.
Aujourd’hui, l’informatique, puis internet ont permis de développer la télémédecine pour beaucoup de branches médicales et pour tous les patients. Depuis la pandémie COVID-19, elle fait partie des soins couramment pratiqués.
Définition de la télémédecine
Pour l’OMS, la télémédecine est l’une des branches de la médecine et est pratiquée par les professionnels de l’e-santé. Le Code de la Santé précise qu’elle est “une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication”.
5 actes de télémédecine ont été définis en France :
- La téléconsultation : consultation d’un patient à distance
- La téléexpertise : un professionnel de santé demande l’avis d’un expert médical
- La télésurveillance : interprétation de données médicales recueillies à distance
- La téléassistance : un professionnel de santé assiste un de ses collègues lors de la réalisation d’un acte médical
- La régulation médicale : c’est la réponse apportée par les centres d’urgences médicales du 15
Comment est pratiquée la télémédecine ?
La consultation à distance est pratiquée en visio ou, à défaut au téléphone, mais les données médicales peuvent être recueillies au moyen de différents appareils médicaux reliés informatiquement au professionnel de santé concerné, sans besoin de consultation systématique entre le patient et son médecin. Des cabines et bornes de consultation ont également été mises au point pour permettre la prise de mesures et des diagnostics plus complets. En effet, elles sont équipées de dispositifs médicaux qui permettent de réaliser 90 % des actes d’une consultation classique et sont particulièrement utiles dans les déserts médicaux et les EHPAD, par exemple.
Il n’y a pas de spécialité médicale spécifique à la télémédecine, mais bien évidemment, tout ne peut pas se faire à distance. S’il est facile de consulter un pédiatre ou un psychologue en visio, on imagine plus difficilement une consultation de podologie ou d’orthophonie !
Dans le même ordre d’idée, depuis le 15 septembre 2018, la téléconsultation est remboursée par l’Assurance Maladie uniquement dans le cadre du parcours de soins, et si le médecin traitant est consulté dans les 12 mois la précédant. En revanche, tous les médecins quelque soit leur secteur y ont accès, et le remboursement des médicaments prescrits n’est pas affecté par la consultation à distance. Depuis le 10 février 2019, la téléexpertise est également prise en charge.
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Quelles sont les limites de la télémédecine ?
Tous les diagnostics ne sont pas possibles à distance, il est parfois nécessaire de manipuler le patient, ou de voir plus précisément qu’avec une caméra d’ordinateur.
Mais ce n’est pas le seul frein à la télémédecine. En effet, la sécurité est également un sujet qui fait réfléchir. Les données des patients sont stockées de manière informatique et sont donc piratables. La question avait déjà été soulevée pour le cas du dossier médical partagé (DMP). Il est donc nécessaire de prendre des mesures efficaces pour que le secret médical soit respecté comme c’est le cas pour la médecine en général.
La sécurité est également de mise en ce qui concerne l’identification des 2 parties qui communiquent lors d’une téléconsultation par exemple. Le médecin, comme le patient doivent pouvoir justifier de leur identité et/ou de leur qualité.
Comme toutes les nouvelles technologies, la télémédecine a ses avantages et ses inconvénients, mais elle rend de grands services dans le monde actuel, en palliant au manque de médecins dans certaines régions ou en permettant un accès aux soins aux patients qui ne peuvent pas se déplacer. Elle fait désormais partie des réseaux de soins courants et est appelée à se développer davantage dans les années à venir.