À la retraite, vos besoins de santé augmentent mais vos moyens financiers peuvent diminuer. Trouver une complémentaire santé de qualité sans mettre votre budget en péril peut s’avérer être un véritable défi.
Dans cet article, nous vous guidons pour trouver les différentes aides et solutions financières pour vous aider à faire le bon choix, sans compromis sur l’essentiel.
Pour en savoir plus sur les solutions santé existantes, vous pouvez consulter notre page dédiée à la mutuelle santé des seniors.
Bien souvent, l’arrêt de l’activité professionnelle rime avec baisse de revenus. C’est aussi le moment où les besoins en santé se font plus largement ressentir, en particulier les soins optique, dentaire, audiologie, hospitalisation…
Cette réalité, combinée à la perte des avantages d’une mutuelle d’entreprise, rend difficile et coûteux l’accès à une mutuelle santé efficace. Voici pourquoi.
Des revenus souvent en baisse après l’arrêt d’activité
Les pensions de retraite sont généralement inférieures au salaire perçu en activité. Cette baisse de revenus peut atteindre 30 à 50 %, selon les carrières et les régimes.
Or, les dépenses courantes ne diminuent pas toujours d’autant, notamment les frais de santé, qui peuvent même augmenter avec l’âge. Cette pression financière fragilise l’accès à une complémentaire santé performante.
Des besoins de santé en hausse avec l’âge
Les consultations médicales, traitements, examens et besoins en soins spécialisés (optique, dentaire, auditif) se multiplient. Certaines pathologies chroniques deviennent aussi plus fréquentes.
Face à cette réalité, souscrire une couverture santé renforcée devient nécessaire, mais elle est souvent coûteuse.
Le saviez-vous ?
En France, près d'un retraité sur quatre déclare avoir renoncé à des soins pour des raisons financières. Selon la DREES, plus de 60 % des seniors dépensent plus de 1 000 € par an en frais de santé hors hospitalisation. Sans mutuelle adaptée, ces frais peuvent rapidement déséquilibrer un budget.
Arrêt de la mutuelle d’entreprise : quels impacts ?
Au moment de la retraite, la perte de la mutuelle d’entreprise, avec ses garanties renforcées à tarifs négociés et la participation de l’employeur, force les seniors à chercher une nouvelle couverture, souvent plus coûteuse.
Un changement qui peut peser lourd dans un budget déjà restreint.
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Florence, le 18 avril 2024 sur EKOMI
C’est ce que j’appelle être bien accompagné.
Face à ces difficultés, plusieurs dispositifs publics peuvent vous aider à alléger votre budget santé, même si tous ne viennent pas directement réduite le montant de votre cotisation mensuelle.
La Complémentaire santé solidaire (CSS)
Anciennement CMU-C ou ACS, la Complémentaire Santé Solidaire est la seule aide qui améliore de manière significative votre budget. Elle prend en charge tout ou partie de la cotisation à un contrat mutuelle, selon vos ressources.
Elle couvre la majorité des soins (consultations, médicaments, dentaire, optique, hospitalisation), sans dépassement d’honoraires. Elle vous permet également de ne pas faire l’avance de frais grâce au tiers payant.
Le panier 100 % santé : soins essentiels sans reste à charge
Mis en place par l’État, le dispositif 100 % Santé permet d’accéder à des soins médicaux, lunettes, prothèses dentaires, aides auditives, sans reste à charge, à condition d’avoir souscrit un contrat dit “responsable”.
⚠️ À noter : ce dispositif ne finance pas directement votre mutuelle, mais vous garantit l’accès à des soins essentiels, sans reste à charge.
Autres dispositifs : ASPA, aides locales, exonérations
Vous pouvez également libérer indirectement du budget pour le réaffecter au poste “santé”. En effet, des aides comme l’ASPA, l’APA ou certaines subventions peuvent vous aider à financer vos dépenses d’aide à domicile ou d’adaptation de votre logement. N’hésitez pas à solliciter le Conseil Départemental.
Quand chaque euro compte, choisir une mutuelle santé ne peut se faire à la légère. L’idée n’est pas de souscrire la mutuelle la moins chère, mais bien de trouver le bon équilibre entre couverture essentielle et cotisation accessible. Il ne s’agit pas de souscrire à la formule la plus complète, mais à celle la plus adaptée à vos vrais besoins de santé, sans frais superflus.
Certaines formules économiques pour seniors peuvent ainsi répondre à des attentes ciblées, sans alourdir inutilement le budget.
Identifier ses besoins prioritaires (optique, dentaire, hospitalisation)
Avant de comparer les offres, faites le point sur vos soins les plus fréquents ou les plus coûteux.
- Ou des aides auditives ?
- Avez-vous des soins dentaires prévus ?
- Êtes-vous suivi régulièrement pour une pathologie chronique ?
- Etc.
👉 En ciblant précisément vos priorités médicales, vous éviterez de payer pour des garanties inutiles.
Comparer les garanties et niveaux de remboursement
Chaque mutuelle a ses conditions de remboursement. Avant de vous engager, soyez attentif sur
- les taux de prise en charge pour les postes qui vous concernant le plus
- les plafonds annuels (en optique, dentaire…),
- et les éventuelles limitations ou exclusions
⚠️ Une cotisation basse peut cacher des remboursements limités. À l’inverse, certaines offres basiques bien calibrées peuvent suffire pour répondre à vos besoins.
Opter pour des formules évolutives ou modulables
Certains organismes complémentaires proposent des niveaux de garanties ajustables. Vous commencez avec une formule simple et vous renforcez votre couverture progressivement, lorsque vous en avez besoin, le tout, sans changer de contrat.
Bien lire les conditions : délais de carence, exclusions
Assurez-vous de bien lire les conditions générales de votre contrat. Les délais de carence (périodes sans remboursement) ou les exclusions de garantie peuvent être un obstacle, surtout si vous avez des soins à faire rapidement.
Le conseil SMATIS
Pour faire le meilleur choix, appuyez-vous sur un conseiller santé expérimenté. Un accompagnement humain c’est votre meilleur atout pour vous aider à comprendre les garanties, à poser les bonnes questions, et à éviter les mauvaises surprises.
Lorsqu’on dispose d’un petit budget, la complémentaire santé n’est pas nécessairement une priorité. Certains organismes l’ont bien compris. Ils proposent des formules efficaces, à prix attractifs.
Des mutuelles communales ou solidaires
Certaines communes ont mis en place des partenariats locaux avec des organismes mutualistes. Ces “mutuelles communales” ou “mutuelles solidaires”, visent à faciliter l’accès à une couverture santé à tarifs négociés, pour les personnes sans contrat collectif ou à revenus modestes.
Pour plus d’information, vous pouvez contacter votre Mairie ou le CCAS.
Des offres spécifiques selon certains régimes de retraite
En fonction du secteur d’activité dans lequel ils exerçaient (fonction publique, secteur agricole, indépendants) certains retraités peuvent conserver leur complémentaire santé. Les garanties et tarifs sont réajustés selon le profil, mais les conditions restent plus favorables.
📌 Là encore, il n’y a pas de règle générale. Tout dépend de votre parcours professionnel et des accords éventuels que votre ancienne mutuelle pourrait proposer au moment de la retraite.
En complément des aides et des mutuelles adaptées, certaines bonnes pratiques peuvent aider à alléger davantage le budget santé. Même si elles ne remplacent pas une aide directe, ces astuces peuvent faire la différence sur le long terme.
Paiement annuel ou semestriel : des économies possibles
Si votre situation financière le permet, optez pour un paiement en une ou deux fois par an peut parfois vous faire économiser quelques euros sur les frais de gestion appliqués par certaines mutuelles. C’est un détail à vérifier lors de la souscription.
Utiliser les services de prévention et accompagnement gratuits
Beaucoup de mutuelles, y compris celles à petits prix, proposent des services de prévention gratuits : bilans de santé, ateliers nutrition, accompagnement psychologique… N’hésitez pas à en profiter pour rester en bonne santé et éviter les futures dépenses.
À la retraite, avec des revenus souvent en baisse, bien s’assurer tout en maîtrisant ses dépenses peut devenir un vrai défi. Mais il existe des solutions concrètes : aides publiques comme la Complémentaire santé solidaire, offres ciblées pour les retraités, mutuelles à garanties ajustées, dispositifs locaux…
Pour faire le bon choix, mieux vaut :
- connaître ses besoins de santé prioritaires,
- comparer les formules sans se laisser séduire uniquement par le prix,
- se faire accompagner dans ses démarches si nécessaire.
En adoptant une approche réaliste tout en étant bien informé, il est tout à fait possible de trouver une complémentaire santé adaptée, à la fois à vos besoins réels et votre budget.
Existe-t-il des mutuelles accessibles avec une petite retraite ?
Oui. Certaines offres ciblent les besoins essentiels à un tarif adapté aux petits budgets. La CSS peut réduire, voire annuler, le coût selon vos ressources.
Peut-on conserver sa mutuelle d’entreprise après la retraite ?
Oui, temporairement via la loi Evin. Mais sans l’aide de l’employeur, cela revient souvent plus cher qu’une nouvelle formule senior.
Une mutuelle peut-elle être gratuite quand on a de faibles revenus ?
Pas en soi. Mais avec la CSS, la cotisation peut être totalement prise en charge si vos revenus sont très modestes.
Quelles aides peuvent soulager le budget santé à la retraite ?
La CSS est la seule à financer directement une mutuelle. Les autres aides (ASPA, APA…) réduisent d’autres dépenses, ce qui peut dégager du budget pour la santé.
Peut-on déduire sa mutuelle des impôts à la retraite ?
Non, les cotisations à une mutuelle santé ne sont pas déductibles pour les retraités. Seuls certains travailleurs non-salariés en bénéficient. Les pensions profitent déjà d’un abattement fiscal de 10 %.
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