Les personnes malvoyantes disposent aujourd’hui de nombreux outils technologiques pour faciliter leur quotidien : logiciels de lecture, téléagrandisseurs, synthèses vocales, etc.
Ces équipements, indispensables à l’autonomie visuelle, peuvent parfois faire l’objet d’une aide financière. Pour mieux comprendre les dispositifs de prise en charge liés à la vue, consultez également notre page dédiée au remboursement des soins optiques.
Quels types d’équipements pour malvoyants existent ?
Les logiciels de lecture : des outils pour accéder à l’écrit
Les logiciels de lecture permettent aux personnes malvoyantes d’accéder à des contenus textuels, qu’ils soient imprimés ou numériques. Ces solutions reposent sur des technologies de synthèse vocale, de grossissement ou de reconnaissance de caractères (OCR).
Parmi les plus connus :
- JAWS (Job Access With Speech) : lecteur d’écran avancé pour Windows
- NVDA (NonVisual Desktop Access) : alternative gratuite et open source
- ZoomText : logiciel de grossissement et vocalisation combinés
- VoiceOver (sur Mac et iPhone) ou TalkBack (sur Android) intégrés nativement aux OS mobiles
Ces logiciels peuvent être utilisés au travail, à l’école ou à domicile pour lire un document, naviguer sur Internet ou consulter des emails.
Loupes électroniques, téléagrandisseurs et autres aides visuelles
Au-delà des logiciels, les malvoyants peuvent s’équiper de dispositifs matériels spécifiques pour agrandir ou améliorer la perception visuelle :
- Loupe électronique portable ou de bureau : permet d’agrandir un texte sur écran avec réglage de contraste
- Téléagrandisseur : outil fixe équipé d’une caméra pour afficher des documents sur grand écran
- Systèmes de projection ou tablettes braille : destinés aux cas de malvoyance sévère
Ces équipements offrent un confort visuel personnalisé, utile pour lire un courrier, remplir un formulaire ou suivre un cours.
Outils mobiles et applications pour malvoyants
La mobilité est au cœur de nombreuses innovations pour les déficients visuels. Aujourd’hui, plusieurs applications pour smartphone ou accessoires connectés permettent une autonomie accrue :
- Be My Eyes : application d’assistance visuelle entre malvoyants et bénévoles voyants
- Seeing AI (Microsoft) : analyse visuelle de documents, visages, objets
- Glasses connectées : certaines lunettes numériques peuvent vocaliser les textes environnants
- Applications GPS vocalisées (comme Soundscape) : aident à se déplacer dans l’espace
Ces outils peuvent souvent compléter les aides classiques, surtout dans les environnements extérieurs.
J’ai été agréablement surpris par l’expertise de cette mutuelle, elle a su parfaitement répondre à mes besoins.
Merci encore
Luc à Yvry sur Seine le 29 février 2023 sur les pages jaunes
C’est ce que j’appelle être bien accompagné.

Ces dispositifs sont-ils remboursés ?
Ce que prévoit la Sécurité sociale
La Sécurité sociale ne prend en charge que les dispositifs inscrits sur la Liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR). Cela concerne uniquement certains matériels considérés comme des dispositifs médicaux, comme :
- des loupes électroniques spécifiques,
- ou des vidéos agrandisseurs reconnus par prescription médicale.
En dehors de cette liste, les logiciels de lecture, téléphones adaptés ou applications mobiles ne sont pas remboursés, même s’ils ont une utilité médicale ou sociale. Pour bénéficier d’une prise en charge Sécu, il faut impérativement une prescription médicale et, dans certains cas, une demande d’accord préalable.
La Sécurité sociale ne prend en charge que les dispositifs inscrits sur la Liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR)
Remboursements possibles par la mutuelle
Les mutuelles santé peuvent compléter (ou proposer) une prise en charge des aides non couvertes par l’Assurance Maladie. Cela dépend du niveau de garantie et des options du contrat :
- Certaines offres prévoient un forfait “prévention” ou “dépendance” pour les aides techniques.
- D’autres incluent une enveloppe spécifique pour les équipements liés à la basse vision ou à la perte d’autonomie.
Ce remboursement peut concerner :
- une partie du prix d’un logiciel de lecture,
- une loupe électronique non inscrite à la LPPR,
- ou même un pack d’adaptation numérique (tablette + synthèse vocale).
Avant tout achat, il est vivement recommandé de demander un devis et de consulter sa mutuelle pour connaître les conditions exactes.
Quelles aides complémentaires peut-on solliciter ? (MDPH, PCH, etc.)
En complément ou en l’absence de prise en charge par la Sécu et la mutuelle, d’autres dispositifs existent, notamment pour les personnes reconnues en situation de handicap visuel :
- La Prestation de Compensation du Handicap (PCH), versée par la MDPH, peut financer des logiciels de lecture, des téléagrandisseurs ou des aides technologiques.
Exemple : jusqu’à 2 000 € pour un téléagrandisseur, ou 500 € pour un logiciel d’agrandissement.
- Certaines caisses de retraite, mutuelles d’entreprise, ou encore des aides locales (CCAS, collectivités) proposent des aides sous conditions.
- Les étudiants en situation de handicap peuvent aussi bénéficier de solutions via les services d’accompagnement universitaires ou le FIPHFP (secteur public).
Ces démarches nécessitent souvent des justificatifs précis (prescription, certificat MDPH, devis), mais peuvent réduire fortement le reste à charge.
Comment obtenir un remboursement ?
Prescription médicale et devis : les étapes à suivre
Avant toute demande de prise en charge, il est essentiel de consulter un professionnel de santé : généralement un ophtalmologiste, un orthoptiste spécialisé, ou dans certains cas, un ergothérapeute.
Ce professionnel pourra :
- évaluer le degré de déficience visuelle,
- recommander des solutions adaptées (loupe, logiciel, téléagrandisseur…),
- établir une prescription médicale mentionnant l’usage de l’équipement.
Ensuite, il est indispensable de demander un devis détaillé au fournisseur du matériel. Ce document précisera le nom de l’équipement, sa fonction, son coût, et parfois son code LPPR si applicable.
À qui s’adresser ? (ophtalmologiste, opticien, MDPH, etc.)
Selon le type d’aide visuelle envisagé et le mode de prise en charge :
- Pour un remboursement via la Sécurité sociale, le dossier se constitue avec l’aide du praticien prescripteur (ophtalmo) et du fournisseur (opticien spécialisé ou distributeur agréé).
- Pour une demande de PCH, il faut s’adresser à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de son département. Elle évalue les besoins via un formulaire dédié et, parfois, un rendez-vous avec un référent médico-social.
- Si la demande passe par la mutuelle, le devis est à transmettre avec la prescription pour évaluer le montant éventuellement couvert.
Documents à fournir pour une demande de prise en charge
Les démarches varient selon les canaux de remboursement, mais les documents les plus souvent demandés sont :
- la prescription médicale précisant l’équipement adapté,
- un devis détaillé du fournisseur ou du fabricant,
- une attestation de situation de handicap (MDPH, le cas échéant),
- un formulaire de demande d’aide (pour la PCH ou certaines caisses),
- un relevé d’identité bancaire (RIB) pour le remboursement.
Dans le cas d’un remboursement mutuelle, il est également utile de vérifier si la demande doit être envoyée avant l’achat (accord préalable) ou après.
Questions fréquentes sur le remboursement des loupes électroniques pour malvoyants
Un logiciel de lecture pour malvoyant peut-il être remboursé ?
Oui, mais uniquement dans certains cas. La Sécurité sociale ne rembourse pas ce type de logiciel, sauf s’il est inscrit sur la liste LPPR (rare). En revanche, certaines mutuelles ou la MDPH peuvent proposer un remboursement partiel via la PCH.
Quels sont les équipements remboursés par la Sécu pour les malvoyants ?
Seuls les dispositifs reconnus comme dispositifs médicaux, comme certaines loupes électroniques ou téléagrandisseurs, peuvent être remboursés s’ils sont prescrits par un professionnel de santé et inscrits à la LPPR.
Les mutuelles remboursent-elles les aides visuelles pour malvoyants ?
Certaines mutuelles proposent des forfaits “prévention” ou “autonomie” permettant une prise en charge partielle des équipements non couverts par la Sécu, comme les logiciels ou les aides électroniques.
Comment obtenir la PCH pour un équipement basse vision ?
Il faut constituer un dossier auprès de la MDPH de votre département. Ce dossier doit contenir une évaluation des besoins, une prescription, un devis et parfois un certificat médical.

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